Le troisième anneau

Traduit du grec par Jacques Lacarrière
Collection Du monde entier, Gallimard
Parution : 10-02-1967
Une femme, Mme Ekavi, raconte sa vie à une amie, Nina. Vie quotidienne, banale en apparence, mais dont les acteurs et les événements – tels qu’elle les décrit, les transforme et les imagine – se haussent au niveau d’une tragédie tour à tour sordide et poignante. Son mari, ses enfants, son mariage, son divorce furent-ils vraiment tels qu’elle le prétend? Nous ne le saurons jamais tout à fait. 
Les personnages et le décor de ce monde singulier – qui rappelle Jean Genet et Céline – nous font découvrir l’existence quotidienne d’une famille grecque de la petite bourgeoisie, et aussi l’histoire contemporaine de la Grèce.

ISBN : 2070261816
Gencode : 9782070261819
Code distributeur : A26181
272 pages, 140 x 205 mm 

Comptes rendus de lecture pour Gallimard et Autres

Jacques Lacarrière fut  lecteur de nombreux ouvrages grecs, principalement pour les éditions Gallimard des années 1963 à environ 1981.

La CaisseAris AlexandrouGallimard1973
Dix-Huit TextesRecueilGallimard1970
Dans les Vestiges de la ReprésentationPhilippe DracondaidisLe Seuil1982
La GrilleAndres FrangiasGallimard
La PesteAndres FrangiasGallimard1973
La Fin de Notre Petite VilleDimitri Hadzis
Le Double LivreDimitri HadzisJulliard1979
Les DésarmésDimitri Hadzis
Georges Seferis Mon FrèreIonna TsatsosGallimard1976
Propos de QuartNokos KavadiasStock
Aristophane VivantSolomouGallimard
Et Je vis Un Cheval VertTatiana MilliexAlbin Michel
Les Évadés de la Légion ÉtrangèreGeorges Maniatis
ConciergerieYannis RistosGallimard1973
HélèneYannis RistosGallimard1973
AngélismesVassili Vassilikos
Glaukos ThrassakisVassili VassilikosPlon1976
Journal de ZVassili VassilikosGallimard1970
La PlongéeVassili VassilikosGallimard1974
Les PhotographiesVassili Vassilikos
MagnétophoneVassili VassilikosGallimard1973
Mythologie de l’AmériqueVassili Vassilikos
Parti Sans Laisser d’AdresseVassili VassilikosGallimard1973
Le Troisième AnneauKostas Taktsis
Ta RestaKostas Taktsis

Courriers vers les éditeurs

Prière d’InsérerYannis RistosGallimard1973
Note sur la traduction française d’Hélène et de la ConciergerieYannis RistosGallimard1975
Note pour l’édition de la trilogie méricaine Vassili VassilikosJulliard1978
Lettre à M. MascoloGallimard
Liste des comptes rendus Gallimard1963

Pour Jacques

Par Gil Jouanard

J’ai déjà eu l’occasion d’écrire que Jacques Lacarrière n’est pas un écrivain ; je veux dire un seul écrivain, mais plusieurs. En effet, poète et romancier, historien et conteur, érudit et facétieux, savant et naturel, voyageur et immobile contemplateur, entomologiste et penseur (libre penseur même, au sens littéral), il échappe aux définitions et aux classifications « désespoir des bibliothécaires et des libraires » comme certaines fleurs sont dites « désespoir du peintre ». Dans quel rayon ou quelle rubrique le placer, sans craindre de le voir prendre la poudre d’escampette ? 

Pour continuer Le géographe des brindilles, Sylvia, sa compagne, vient de rassembler en une gerbe de fleurs qui ne sont jamais de rhétorique, mais plutôt des fleurs des champs et des bois, de toutes les saisons, des textes de notre Bourguignon de Cappadoce, de notre Solognot égyptien, de notre Grec carnute, qui nous font naviguer à l’estime et même caboter de sensations en réflexions, de choses vues en choses imaginées, de raretés familières en fulgurantes illuminations.

Il y parle de la responsabilité de l’écrivain et de la survenue du printemps, du bouddhisme et de l’automne en forêt, des drames du monde et de la sérénité de la nature, des tourterelles et des derviches de Konya, de Sumer et de l’Olympe, du Caire et des nuages, de la planète Mars et de Patmos, du beau livre de Delamain intitulé Pourquoi les oiseaux chantent  et de Minerve en Minervois, et j’en passe…

C’est que Jacques est bel et bien l’insecte qu’il a justement prétendu être dans Le pays sous l’écorce, volant ou bondissant de fleur en fleur, y butinant, captant ici du nectar et là de la sève. Il va, vient, fuse, plane, se pose, repart, tantôt avec la lenteur du penseur de l’agora, tantôt avec la promptitude de l’éclair olympien. Non seulement en plusieurs lieux successifs, mais aussi en plusieurs identités simultanées. N’étant lui-même que lorsqu’il en est plusieurs, ou mieux encore, lorsqu’il est cet « autre » que le jeune Ardennais aurait souhaité être, tandis que l’autre Ardennais des eaux et forêts, André Dhôtel, le fut sans effort, sous l’oeil bienveillant de leur voisin Bachelard (lui aussi Bourguignon d’adoption, mais d’abord Champenois).

Partout chez lui, et lui partout, il vrombit et papillonne, plane et irradie, intenable, facétieux, grave et serein, enjoué et perspicace. Dans sa carrière, le calcaire coquiller cohabite avec les veines de fluorine et les pépites de diamant. 

C’est tout juste si on ne le voit pas danser le sirtaki et imiter l’opéra chinois. Enfin, si on y regarde avec attention, on l’y voit aussi faire l’un et l’autre, chorégraphe et mime érudit.

Jacques, quoi, tel qu’on l’aime et l’admire. Et tel qu’on le lit sans se lasser.

Avignon, le 4 mars 2020.

Pour  JACQUES LACARRIERE

Par Jeanine Baude

(quelques notes autour de L’enfance, Le fleuve, Le poème)

La poésie comme une manière d’être : d’habiter, de s’habiter écrivait Georges Perros, cela pourrait entamer à la lisière d’une écriture pleine et serrée, celle de Jacques Lacarrière, une ouverture vers le champ de tous les possibles, depuis cette expérience « initiale », cette implosion, puis explosion qui vient coucher le mot sur la page. Jean-Pierre Siméon l’exprime clairement dans sa préface aux œuvres poétiques complètes de Jacques Lacarrière

 Le chemin d’écriture de Jacques Lacarrière (tout comme ses chemins de vie) se parcourt du silence au silence dans la globalité d’un tout que le regard cerne, que l’oreille écoute, et, si davantage de silence s’installe cela produit une écoute encore plus forte, perceptible par le tympan autant que par tous les pores de la peau : le moindre interstice de chair vibre, la moindre cellule que le sang irrigue reprend l’appel venu de ce vaste inconnu que l’auteur perçoit petit à petit, qui inaugure,  tend le doigt de la main qui écrit, allonge le pas de la marche.

Marche pareille au parcours du fleuve, (on pourrait écrire « le fleuve primordial ») le geste d’écriture remontant le courant, les deux s’unissant (on pourrait écrire les dieux s’unissant) justement, dans cette circularité qui les fait naître  par leurs mouvements et leurs tensions.  

Il y a parfois des fleuves et des rivières qui disparaissent dans les sables et ressurgissent ailleurs, souvent sous un autre nom. C’est un peu le cas de ces poèmes….

Répond Jacques Lacarrière à Jean-Marie Drot, à propos du recueil : À la tombée du bleu et plus loin, il cite Chirico, le peintre à qui le livre est dédié :

Il y a plus d’énigme dans l’ombre d’un homme qui marche au soleil que dans toutes les religions présentes, passées et futures. 

On entre, on explore le nœud serré d’une œuvre capitale et légère à la fois, souveraine qui éveille tous nos sens et irise notre cerveau d’un alphabet secret qui s’y installe durablement.

L’enfance, la terre et le regard miroitent, se réfléchissent. La poésie échappe au temps, le sonde, l’écartèle, le déploie en myriade d’échos.

La poésie est le doigt solitaire effleurant l’extrême du futur, proclamant le demain fragile. Prescience plus que science. Surconscience plus que subconscience. […] La poésie est au début des choses, elle est explosion initiale. Elle est le souvenir des trois premières minutes du langage….

Ainsi le cercle et le souffle par lesquels les mots respirent, se dessinent à l’orée de la page, tremblent et se posent. Forêt de signes, écriture et mémoire, charges sonores du langage : Poésie. La langue comme matière vivante, sève vulnérable et résistante à la fois. Dans son total isolement, un mot ne peut être qu’une sonorité creuse mais relié aux autres, il devient cet élément d’une solidarité qui révèle tout son sens, lui donne une nouvelle naissance jusqu’à l’appareiller à son contraire, son inouï, quand un mot par la main du poète rencontre un autre mot pour la première fois. Expérience de la fécondation, mise au monde. 

Donner vie, donner corps, donner sens aux chimères peut être aussi l’onction et la fonction de l’écriture.

Ainsi les hommes, ainsi les dieux : Comment nommer la nuit de l’Avant-Monde ? 

Par l’attention augmentée, la confrontation, le regard incessant, à la fois pluriel et unique qui s’accorde aux minérales phalanges des fougères, aux durs remords des sigillaires, à tous les goudrons d’une mémoire enfouie. Ainsi, le poète assis derrière son bureau dans sa hune de Sacy, où l’on accède par une échelle de meunier. Tous les éblouissements de l’enfance revenus, assemblés ici face aux pins noirs d’Autriche que Jacques Lacarrière observe depuis sa fenêtre et qui renforcent les oliviers de Grèce, les galets de Patmos brillant entre les branches, la presqu’île de l’Athos soulignant les contreforts des collines, la cour étroite entre les bâtiments de pierre. Le poète écrivant, la pupille colorée de toutes ces résonnances plastiques, sonores. Sa vision se perforant, s’allongeant depuis le chemin qu’il aperçoit contre la vitre et qui conduit au Val-du-Puits mais pas seulement, pas exactement, il creuse non seulement cette terre de Bourgogne mais aussi celle de la Grèce. Il creuse tous les chemins : il mène au bout du monde. Il fait trace dans le mouvement mitoyen des écrits passés et futurs, de :  Chemin faisant, le livre de la re-connaissance de ce pays d’enfrance, après l’épopée grecque, au : Pays sous l’écorce, à La poussière du monde jusqu’aux poèmes inachevés de La ronce ou du Secret des fougères.

Ainsi ouvrir et fermer, ainsi honorer une parole : celle de Jacques Lacarrière en l’écoutant vibrer comme tinte l’eau sur la pierre, se froisse la rosée sur la feuille, sous les mains d’un poète, Jardinier des nuages :

Mes mots. Mes mots évaporés aux lèvres des nuages. Mes mots, buée du langage. Je ne suis qu’embrun d’aile.

Les mots de celui qui, enfant, jouait dans les paupières du ciel, et qui n’a eu de cesse de continuer à nous enchanter, même s’il était parfaitement conscient de toutes les misères et de toutes les erreurs de notre monde :

Puisqu’en temps de manque, le poète seul est là pour nommer ce qui manque.

Jeanine Baude

Pour Jacques, in memoriam

Gérard Chaliand


Jacques, jusqu’au bout tu es resté fidèle à l’existence libre que, très tôt, tu as choisi avec courage. Tu n’as jamais eu la marque du collier, ni le cou pelé de la fable. Tu as vécu librement, ce qui est difficile pour ceux qui ne sont pas des héritiers.
Les amitiés, Jacques, sont fondées, tu l’as toujours dit, sur des choix partagés et des lignes de conduite, sur la distance. Tu es l’un de ceux qui n’est pas été entravé par le souci de la sécurité à tout prix.
Je ne vais guère parler de ton œuvre, de la diversité de ton talent, du champ ouvert de tout ce qui t’a intéressé dans ce monde, cruel et merveilleux, où nous faisons un unique voyage sans jamais de retour à Ithaque. Tu disais, ce sont tes mots : « Il ne faut pas faire n’importe quoi avec son existence et ne jamais s’asservir à des choses qui nous sont extérieures. »
Tu es un des rares à avoir consenti à payer le prix en précarité et en somme de travail pour rester libre. Tu n’as pas voulu passer sous les fourches caudines, ni briguer les honneurs et moins encore intriguer. Je t’aime et t’estime pour ta dignité, ta générosité, ton ouverture au monde, à la nature, à la beauté, au charme des femmes et de l’amour et pour ta bonté.
Contrairement à la grande majorité des artistes, tu n’es pas devenu amer avec l’âge, n’ayant rien attendu sinon de vivre à ta guise.
Il n’est pas important, dans le voyage, ni d’aller loin ni d’aller partout, mais de voyager dans la culture, dans l’histoire et dans la chair des sociétés. Tu as su le faire en prenant ton temps pour l’immersion, avec la Grèce comme avec l’univers méditerranéen et ton œuvre, comme celle de Nicolas Bouvier, un de tes amis, nous rappelle que dans le voyage, l’essentiel est dans la qualité du regard du voyageur. Je sais ce dont tu parles quand tu évoques des temps difficiles, quand on n’a ni salaire ni revenu régulier. Surtout au cours des premières et longues décennies, lorsque votre nom n’éveille aucun écho. Tu avais passé la cinquantaine lorsqu’est arrivé le succès avec l’Eté grec que publia Jean Malaurie, dans Terre humaine, la plus belle des collections du siècle dernier. Tu continuas à être un voyageur, un poète, un artisan impeccable.
Tu as donné ensuite cette merveille très originale qu’est Le pays sous l’écorce. Dans le livre plein de ferveur que Florence Forsythe t’a consacré avec ce titre mérité de Passeur de notre terre, je compte une cinquantaine de livres dont deux ou trois sont devenus des classiques, privilège rare, plus une vingtaine de traductions. La grande majorité de tes oeuvres a été écrite après la cinquantaine. Pour rester libre tu as dû beaucoup travailler. Ta compagne Sylvia à qui nous devons entre autres cette journée peut en témoigner. Jacques, j’écoute, nous écoutons, ta voix : « Voici maintenant vingt-cinq ans que je ne vis que de mes livre(…)Je veux dire que je n’ai jamais eu d’autre ressource que celle de ma plume, selon l’expression consacrée. Écrire des livres d’abord, des articles ensuite, des traductions éventuellement. J’ai aussi collaboré à des éditions littéraires et effectué des adaptations théâtrales d’œuvres anciennes et modernes. (…) Pour moi pas de CNRS, pas de Hautes Etudes, pas d’Instituts ou de Fondation dispensateurs de francs ou de drachmes. Helléniste mais helléniste libre, sans attache universitaire, voyageur le plus souvent solitaire (ayant toujours trouvé en Grèce la ou les femmes sans lesquelles je ne saurais vivre, car aimer un pays ne saurais se concevoir sans aimer ses femmes ou ses hommes, selon ses goûts), j’ai toujours choisi tout ce que j’ai écrit sans aucune contrainte extérieure, bref n’appartenant à aucune maison d’édition, ni aucune institution quelconque susceptible de me faire vivre, je mène une vie et une activité entièrement libertaire. Je vis en marge, en dehors de tous les milieux littéraires que jamais je n’ai fréquenté, n’ayant aucun souci d’être à la mode. (…)Mais ces problèmes (…) ne m’ont ni empêché de voyager ni contraint d’écrire autre chose que ce que j’ai voulu écrire. Je dois même à ce manque d’argent d’avoir connu la Grèce telle que les Grecs eux-mêmes, j’entends les Grecs pauvres, la vivent et la parcourent. Toutes ces années je les ai passés à côté d’eux et souvent même chez eux…
J’ai eu la chance d’avoir une santé solide, un tempérament paysan, un goût marqué pour l’imprévu qui fit que je m’adaptai très bien à tous les changements et que j’ai pu me montrer indifférent au confort matériel. Aujourd’hui encore si la rencontre de la beauté et de la vérité est à ce prix, je coucherai dehors et me nourrirai de pain et d’olives le temps qu’il faudra. C’est le but, le but seul qu’il ne faut jamais perdre de vue, a fortiori lorsqu’il s’agit de voyages et ce but lorsque l’on vit ainsi dans son corps et son temps organique, cette existence, ce rappel constat du réel, ce fut toujours pour moi de pouvoir rencontrer la beauté, qu’elle se nomme Patmos, Hydra, ou Vassilika ou Angeliki et au besoin, comme le poète de l’asseoir sur mes genoux. »
C’est bien toi, Jacques, on te reconnaît, courage sans forfanterie, appétit de la rencontre et du vivre sans entrave. Si je te demandais : as-tu vécu une belle vie, une vie à laquelle tu as donné sens ? Je pense que tu ne pourrais que me répondre oui.
Vois-tu, dix ans après ta disparition, la plupart de tes amis encore vivants sont là. Par-dessus tout, il y a ta compagne qui, durant dix années a soufflé sur les braises du temps pour se souvenir avec l’aide de ceux qui t’aiment. Tu as bien de la chance mon cher camarade d’avoir une compagne qui, par fidélité du cœur sait, comme dans la Grèce antique, transformer la disparition physique en « belle mort » pour ceux qui ont bien combattu.
La « belle mort » est celle qu’on chante afin de la sauver de l’oubli. On la célèbre ainsi,
depuis les temps homériques. Nous ne t’oublions pas Jacques, ni toi ni ton exemple.


Gérard Chaliand
A L’IMA en 2015

Les Évangiles des Quenouilles

Reprise à la Cité de la Voix à Vézelay le 29 juin 2024

 L’Univers de ces Évangiles, raconté par les voix de Catherine Ferran,  Guilène Ferré, Sylvia Lacarrière, Laurence Marini, Laurent Hecquet, Pascal Huvet.       
Musique Yvan Navaï.

Rendez-vous à 21h à la Cité de la Voix, Salle Romane, Vézelay

… Un livre-grimoire aux pages, aux mots élémentaires au sens propre du terme (mots d’air, de terre, d’eau et de feu), hanté de chats qui miaulent, de pies qui jacassent, de loups qui hurlent. Il est un grand corps respirant avec l’homme et lui communiquant (ou lui ôtant) son souffle. Il est aussi un talisman contre l’incertitude ou l’ambiguïté des présages. 

Encore est-il bien bon de nous faire signe, ce monde ! Il pourrait museler ses loups, arrêter ses nuages, figer ses eaux, il pourrait laisser l’homme devant l’horreur d’un univers aux astres aveugles et aux oiseaux muets. Mais il ne le fait pas et il tente de nous avertir avec des signes souvent imprécis ou absurdes, mais enfin il nous avertit. A nous de savoir déchiffrer ses messages    

Présentation téléchargeable

En attendant le 29 juin, regardez la présentation par l’auteur à Apostrophes en 1988

Trois Pascal, un Jacques & quelques vaches

Présentation de l’ouvrage Cornes et Mamelles avec deux éloges de la vache par Pascal Commère & Pascal Dibie suivis de Les Meuh-moires d’une vache par Jacques Lacarrière.

Autrefois je vivais au Ciel
Et paissais les prairies d’étoiles.

Mes yeux étaient de purs émaux
On les prenait pour les Gémeaux.
Et quand mon pis frôlait les nuées
Il y laissait des voies Lactées. J’avais pour amant le Taureau
Qui me saillit sur l’Écliptique… 
J.L.

Cornes et Mamelles (Éloge de la vache)

Avec des dessins de Pascal Boulage

Ce petit livre s’est bâti autour du dialogue entre un ethnologue (Pascal Dibie) et une vache, à propos du paysage. C’est tout naturellement que l’idée est venue d’associer Pascal Commère grand connaisseur de la bête à comes – à ce projet, et d’y adjoindre des dessins de Pascal Boulage, ainsi que trois Ruminations poétiques (Les Meuh-moires d’une vache) inédites de Jacques Lacarrière…

ISBN: 978-2-381460291