Exposition de Charlotte J. Charlot

Assolements l’Ame Enchantée Du samedi 2 au vendredi 29 juin Vernissage samedi 9 juin à 18h Lecture d’extraits du livre de Jacques Lacarrière Natures

Avec Guilène Ferré, Gil Jouanard, Sylvia Lipa-Lacarrière

11 rue St Etienne
89450 Vézelay
03 86 32 38 38

Ouvert tous les jours sauf le lundi : 10h -13h – 14h30 – 18h30

Touffes de langage ponctuations d’abeilles :
Le printemps grammairien conjugue les corolles.
Herbes et verbes s’épellent aux phonèmes des vents.
Sur le cahier du ciel des virgules d’oiseaux. Charlotte au pays des merveilles

Toile de fond de la chorégraphie planétaire, qui a fait de son animal favori, le ci-devant « être humain », son « premier sujet », la nature a tardé à remonter sur le devant de la scène iconographique. Les vieux Chinois de la haute époque lui avaient, en précurseurs très avancés, reconnu le statut que nos peintres « occidentaux » tardèrent à lui concéder.
Cela commença avec les primitifs italiens du Trecento et du Quattrocento, qui la firent, sinon remonter à la surface, du moins exister dans des arrière-plans sans cesse plus insistants. Puis vinrent étonnamment ces peintres flamands et hollandais, paradoxalement natifs de la société la plus « bourgeoise » des XVe et XVIe siècles, enchâssés dans un univers de boutiquiers, de drapiers, de négociants et d’usuriers, mais (est-ce par réaction vis-à-vis d’autant de mesquinerie ou du moins de pragmatisme ?) brusquement fascinés par ce que nous appelons aujourd’hui l’environnement.
Quand Bruegel peint la chute d’Icare, le mégalomane farfelu et suicidaire n’est plus qu’un « plouf », ignoré même se son « frère humain » qui lui survivra et, présentement, laboure un champ nourricier et si possible un peu lucratif. L’un et l’autre s’effacent, au sens propre pour l’un, au figuré pour l’autre, devant l’énorme, colossale et cependant délicate sérénité de ce que les humains d’autrefois transformèrent en « paysage », pour l’exploiter (car c’est au Néolithique que la nature sans entraves, cédant ses parts d’autonomie, se laissa domestiquer, comme un vulgaire auroch, comme un cheval qu’on eût cru indomptable ou comme un loup « caninisé »).
Ainsi le paysage entra dans notre conscience non plus seulement de façon machinale et négligente, mais appétissante autant que symbolique, au point d’accéder, dans l’art de la figuration picturale, au rang de « sujet », encore en retrait vis-à-vis des fantasmes religieux et de l’exhibitionnisme historique, ou encore de cette « figure humaine » qui, sacralisée ou couronnée, écrasa durablement le marché.
D’emblée les artistes accommodèrent leur regard et, selon le principe géo-optique du zoom, optèrent les uns pour le panorama ou la vue d’ensemble, les autres pour l’infime détail promu au grade de sujet principal, voire même unique.
Ici, la Lorraine ou la Toscane se mirent à occuper l’intégralité de l’espace circonscrit par la toile de lin tendue et clouée sur ses bords. Ce fut Claude Gellée, Friedrich, Gainsborough, Corot, là ce fut Chardin, Vermeer, Monet, Cézanne.
Charlotte Charlot se tient à mi chemin entre le grand angle et le téléobjectif. Comme Jean Henri Fabre, elle aime se rapprocher du sujet, à la feuille d’arbre ou à la tige d’herbe sauvage près ; comme Chateaubriand plongé au cœur de la forêt louisianaise, elle est aussi tentée de s’immerger dans cette immensité florale, botanique, ligneuse, fruitière, sylvestre. Entre sauvagerie végétale et jardin potager, elle n’hésite pas, elle déambule, d’un œil en constante situation d’accommodement.
Une de ses œuvres rend compte de cet état (plus encore que de cette « manière »), c’est en fait une photographie prise par elle-même, soudain surprise de rencontrer incidemment sa propre ombre projetée par un soleil sans concessions sur la surface qu’elle est en train de nourrir de ses visions arboricoles.
La photo nous donne à voir cette ombre inversant l’ordre naturel des choses. Car d’ordinaire, c’est l’ombre de l’arbre qui recouvre le rêveur contemplatif. Là, c’est l’ombre de la rêveuse qui recouvre l’arbre qu’il contemple et auquel il tente prioritairement d’octroyer la parole. La rêveuse, c’est le titre d’un air sublime composé sur la viole de gambe par Marin Marais. Elle est cette rêveuse. Elle couvre, on est tenté de supprimer ce « r » bien inutile, presque parasite, etd’écrire qu’elle couve le paysage, celui-ci étant ramené aux proportions d’un seul arbre.
L’arbre s’est isolé dans le regard de l’artiste. Il a cessé de n’être qu’une simple et anonyme composante du verger ou du bois, pour devenir le héros de cette aventure visuelle et onirique. Chacune de ses feuilles compte et s’offre à conter, à se raconter, elle et sa mémoire de feuille, sa mémoire d’ancien fruit, sa mémoire surgie de rien, de nulle part et de jamais. Ailleurs, on en verra, de ces feuilles, qui essaiment à travers un vallon qui part buter contre le soubresaut d’une arête granitique. Elles ne sont pas de pure figuration ; hallebardières de cette dramaturgie, elles s’emparent, chacune d’elles, de sa part d’autonomie, de son statut de sujet individuel. Charlotte ne se prive du reste pas de les couvrir d’or, ces feuilles qui tombent et tourbillonnent, emportées par le vent.
Ailleurs, l’or s’est converti en fleur de genêt ; il éclabousse la verdure des branches et des feuilles.
Quand il disparaît, c’est pour céder la place, toute la place, à la dentelle d’un feuillage touffu.
Il a plié bagage quand le pinceau de la capricieuse artiste (pareille à une abeille ou à un papillon qui butine au gré des vents, des odeurs, des couleurs et, bien sûr du hasard) s’envole en direction d’un fouillis végétal ou d’un délire de verts cédant aux voluptueuses sollicitations du camaïeu.
Accordant leur indépendance à toutes ces formes et ces couleurs, à ces sèves anarchiques et à ces silences remplis d’échos étouffés, Charlotte Charlot, à son insu, se peint elle-même de l’intérieur, s’effeuillant ici, se gorgeant de sève là, resplendissant au soleil, s’estompant derrière la brume, se faisant plus paysage que le paysage, plus absente que l’absence et plus présente, en même temps, que la présence. S’incarnant dans un effacement magistral autant que pudique.
Elle nous sollicite du côté où nous sommes nous-mêmes, à notre insu, faits de cette même matière qui fait la feuille et la fleur, le fruit et la branche, la tige et la racine, la terre et les étoiles. De la proximité, elle fait un ailleurs à la fois virtuel et concret. Une résidence principale du regard et de l’écoute et du toucher et de l’odorat ; mais aussi de la respiration. On regarde et se développent à leur rythme plénier la diastole et la systole de notre présence à tout cela, qui nous regarde à l’instant même où nous le regardons.
Elle nous fait être ce que nous voyons et, de la sorte, sans cesse davantage, devenir ce nous-mêmes, ce nous seul, anonyme et pourtant unique, qui attend depuis cinq milliards d’années de rejoindre la cellule originelle. De la beauté du monde elle fait notre véhicule, dont le carburant est cet air qu’elle nous fait respirer de tous nos yeux.

Gil Jouanard

Cluny, Les Natures de Jacques Lacarrière

Racontées en mots et en musique à partir de son ouvrage NaturesOù se croisent des poèmes de son recueil, A l’orée du pays fertile

Des poèmes hors saison, des poèmes oraison, des poèmes « ruraux », un hommage au monde naturel d’où nous avons surgi et dont nous avons oublié le langage…

Jardinier des nuages
Mes mots. Mes mots évaporés aux lèvres des nuages.
Mes mots, buée de langage. Je ne suis qu’embrun d’aile,
brouillon d’ange entre deux genèses. J’aime l’écume,
j’aime le vent, ce qui passe, ce qui s’efface à tout venant,
à tout moment. J’aime la paille échevelée, l’engoulevent ébouriffé,
l’épouvantail effiloché et l’écureuil effarouché. Je suis l’amant des libellules,
funambule entre deux voltiges, somnambule entre deux vertiges.
Chaque matin devant la mer, j’écoute l’aveu du rivage et le credo des goélands
et chaque soir, dans le grenier, le conciliabule des vents.
Folle abeille sur folle avoine, je butine les mots captifs dans les calices de l’été, mes mots-soucis, mes mots-pensées, mes mots
d’amant des libellules et de jardinier des nuages…

Natures
Des textes autour du thème de la nature. Ou plutôt de ses « Natures », multiformes, complexes, évidentes ou mystérieuses, étrangères ou familières. Préservées ou profanées.

Lecture Sylvia Lipa-Lacarrière, flûte Pierrette de Fauconval

vendredi 11 mai à 20h30,
Espace Ikonium,
27 rue du Merle,
Cluny (Bourgogne sud)

Bibracte entre chien et loup

Rencontre autour de « Cahiers Jacques Lacarrière » 3 Natures
Le 18 juillet à 20 heures
Musée de Bibracte, Mont Beuvray – 71990 St-Léger-sous-Beuvray

Oui, les arbres, il fut un temps où vous parliez avec la terre, avec le ciel, avec ceux qui savaient vous entendre et surtout vous comprendre. Il fut aussi un temps où les premiers, bien avant les dieux qui plus tard s’empressèrent de vous imiter, vous avez enseignez au monde la résurrection, en reverdissant chaque printemps.
Asile des oiseaux, abri des hôtes animaux, oratoire des souffles, concile de rumeurs, synode de ramures, vous êtes un univers vivant où, de l’obscure nymphose des racines, naîtront, s’élèveront tronc, sève et branches, naîtra, s’agrandira, se déploiera la grande main des frondaisons, sa paume ouverte sur le ciel. Les racines sont votre moi, le tronc votre communauté et parenté arboricoles, les frondaisons votre union avec l’immensité.
Non, vous n’êtes pas qu’en bois. Vous n’êtes pas de bois. Mais une image, une préfiguration de nous-mêmes, ébauche, esquisses, essai de forme, de substance : la sève n’est-elle pas comme un brouillon du sang ?

Des extraits du livre seront lus par Gil Jouanard, Sylvia Lipa-Lacarrière, Eloïse Vial
Renseignements sur le site du musée
ou par téléphone au 03 85 86 52 35

Le monde du kilim

Exposition du 8 septembre au 31 décembre 2012

Vernissage le samedi 8 septembre à 18 heures
Lecture le 22 décembre à 17h

Lecture sur des images d’Anatolie La Poussière du monde

par Sylvia Lipa-Lacarrière

Vézelay

A L’Ame Enchantée

…Les kilims : mémoires des mains féminines, mémoire tissée et retissée depuis des siècles. Le kilim est, avec les poteries, la preuve la plus ancienne et la plus remarquable de la pérennité des traditions anatoliennes. Il est au sens propre du terme le fil d’Ariane, le fil chatoyant par lequel une culture s’affirme unique, irremplaçable.
J.L.

Librairie l’Ame Enchantée, 11 rue St Etienne 89450
Ouvert tous les jours sauf lundi de 10h30 à 13h et de 14h30 à 18h30

Une des plus vieilles villes du monde, Catal Hühük dont le niveau le plus ancien date du VIIe millénaire avant J.-C., a été découverte en Anatolie. Dans cette ville, on a mis à jour des peintures murales représentant des motifs de kilims identiques à ceux que les femmes tissent encore aujourd’hui dans les villages alentours.

Au XIIIe siècle ce qui surgissait de la trame du métier, ce qui se formait et s’historiait à mesure qu’avançait le dessin, c’étaient des gestes cérémonieux, de grands appels figés montrant les terreurs d’antan mais aussi les espoirs de ces temps incertains, bras levés et tendus vers le ciel ou le sol pour faire venir la pluie ou pour chasser l’orage, pour écarter le loup ou attirer le buffle, féconder le ventre des femmes ou les entrailles de la terre. Tout cela avec des couleurs bistres, ocres, jaunes et rouges, palettes de ces terres rudimentaires qui venaient ici mêler leur limon à la laine pour y inscrire des talismans contre la mort.

Le kilim n’est pas un tapis à proprement parlé mais un tissage de basse lice fait de fils de trames et de fils de chaîne non noués. De toute évidence, ni le mot ni la chose ne sont d’origine turque et c’est pourquoi des principaux motifs des kilims – qui servent de tapis de prière mais aussi de tentures, de portières de tente, de sacs à blé – remontent aux stades les plus anciens de la culture anatolienne. Le principal, le plus courant de ces motifs est celui que l’on nomme « les mains sur les hanches ». Il représente – extrêmement stylisé – la silhouette d’une femme une main sur chaque hanche. Comme on trouve déjà cette silhouette sur les vieux vases anatoliens, on peut penser qu’elle représente la Terre-Mère et qu’elle symbolise la fécondité féminine. On trouve aussi parmi ces motifs anciens les « têtes d’oiseaux affrontés » ou « les têtes d’oiseaux tête-bêche », motifs qu’on surnomme en turc « les amoureux face à face » et « les amoureux fâchés ». Ce motif figure surtout sur les kilims destinés à la dot des jeunes mariés et signifie bonheur ou protection contre les disputes. Plus curieux et très poétiques sont les dessins d’empreintes : pas de loup, griffes de chat, pattes d’oiseaux. Ainsi que celui de l’Arbre de Vie qui vient de très loin lui aussi, peut-être même de l’Eden qui se trouvait, semble-t-il aux portes de l’Anatolie ! Selon les régions et selon les ethnies, quantités d’autres motifs virent le jour et s’ajoutèrent à ces premiers symboles traditionnels : l’étoile arménienne à huit branches, l’œil (contre le mauvais œil), la tête de taureau, les cornes de bélier, l’épi de blé, la rose, la tulipe (qui est une fleur originaire d’Anatolie), la svastika (croix gammée), la tente, le mihrab. Etudier, déchiffrer ces motifs souvent millénaires, c’est remonter aux sources mêmes du temps anatolien et c’est aussi effectuer un fabuleux voyage dans l’imaginaire des différentes ethnies. Bien que stylisées à l’extrême, ces figures disent bien par leur sujet l’univers quotidien de ceux qui les conçurent : loup, oiseaux, blé, fleurs, étoiles. Les kilims se haussent au niveau d’un monde héraldique, analogue à celui des armoiries et des blasons du Moyen Age, dans lequel s’imaginent à la fois un paysage, une flore, une faune, une histoire, et aussi des peurs et des désirs. On y lit la crainte de la mort, le désir de la fécondité ; On y lit – on y entend, dirais-je – des appels silencieux à la fertilité du sol, à celle du ventre féminin, à la protection des esprits et du ciel, à la complicité des végétaux, des animaux. C’est un univers austère et pauvre sur le plan matériel où l’abondance est toujours menacée et la famine toujours proche, mais dont la pauvreté est compensée par la richesse des symboles. De la rose aux étoiles et du loup au dragon, on a les emblèmes vitaux des communautés nomades d’Anatolie qui, à partir d’une simple toison animale, surent dresser contre le destin ces fils, ces réseaux, ces figures de protection et de lumière.
Jacques Lacarrière

Les kilims exposés proviennent de Kilims A.D.A La société ADA est la spécialiste des kilims et des arts décoratifs d’Anatolie. Elle accompagne souvent les spectacles autour de Jacques Lacarrière et la Turquie en assurant les décors. ADA est dirigée par Ahmet Diler et Marc-Antoine Gallice.

Déjeuner chez Vénus Khoury-Ghata

Une longue et belle amitié unissait Vénus Khoury-Ghata et Jacques Lacarrière qui se sont retrouvés à plusieurs occasions en poésie, notamment lors d’une soirée autour de Jacques à la Maison de la Poésie.

Sylvia Lacarrière est heureuse de faire revivre ce lien en disant les poèmes de Vénus au cours de cette émission de France Culture consacrée à cette grande voix libanaise de la poésie francophone.
A ne pas manquer.

Un documentaire de Valérie Marin La Meslée réalisé par Thomas Dutter.
France Culture
17h-18h Sur les Docks
mardi 6 novembre 2012

Les déjeuners de Vénus Khoury-Ghata, poétesse et romancière libanaise installée à Paris depuis quarante ans, signent singulièrement la vie littéraire parisienne. Ils réunissent informellement écrivains, poètes, éditeurs, critiques littéraires, artistes, conviés à déguster autant la compagnie que la cuisine entièrement élaborée par la maîtresse de maison. La maison de Vénus, à l’orée du Bois de Boulogne, vibre tout autrement avant et après ce partage. Loin du pays natal, Vénus Khoury-Ghata y construit une œuvre poétique, nourrie de l’arabe et donnée en Français, sur une enfance « au bord des larmes », un univers habité par ses chers disparus et les souvenirs d’un monde qu’elle sillonne inlassablement… Avec Vénus Khoury-Ghata, Yasmine Ghata, Jean-Noel Pancrazi, Yoshi Guitton, Stéphane Guillot, Georges-Olivier Châteaureynaud, René de Obaldia, Claire Julliard, Tahar Ben Jelloun, Isabelle Gallimard, Adonis. Et des textes de Vénus Khoury-Ghata lus par Sylvia Lipa-Lacarrière.

Soirée Algérie à la bibliothèque de La Châtre

Organisée à l’occasion des 50 ans de l’Indépendance de l’Algérie par la Bibliothèque de La Châtre
et en partenariat avec la Bibliothèque dépatementale de L’Indre (Conseil général de L’Indre).

Le Vendredi 30 Novembre 2012
à partir de 18h15
Au Château d’Ars
(à 4km de La Châtre, commune de Lourouer St Laurent lieu dit « Ars »)

18h15 : Lecture Interactive :
« Plaisirs et Saveurs, Mets et Mots du Maghreb »

Interprètes:
Sylvia Lacarrière, comédienne
Isabelle Yhuel, réalisatrice à France Culture, collaboratrice au magazine « Psychologies »
Florence Quentin, journaliste, écrivain, égyptologue, conférencière spécialiste Mythes et religions
Jean-Fançois Hécklé, comédien
Carol-Ann Willering, scénariste, metteur en scène, intervenue en 2011 pour le spectacle « Mystérieuse Agatha »
Florence Forsythe, comédienne (article NR 2011), intervenue en 2011 pour le spectacle « Mystérieuse Agatha »

Les lectures :
Imaginez-vous en train de préparer un repas maghrébin.
Les convives dont vous faites partis – vous les spectateurs – n’apportent pas une bouteille
à la maîtresse de maison, ni des fleurs comme il est de coutume en France.
Le présent, c’est vous qui allez le concocter, en participant à l’élaboration d’un menu littéraire.
De nombreux auteurs (Rachi Boumahdi , Nina Bouraoui, Driss Chraïbi, Mahi Binebine…)
ont inspiré nos « toques blanches », Sylvia Lacarrière (comédienne), Isabelle Yhuel
(réalisatrice à France Culture, collaboratrice au magazine « Psychologies »), Florence Quentin
(journaliste, écrivain, égyptologue, conférencière spécialiste Mythes et religions),
Jean-François Hecklé (comédien) et Florence Forsythe (comédienne) qui en un tour de main,
et munis de leurs livres sont heureux de vous faire entendre à travers leurs papilles, ce qu’ils ont
découvert des rites et des traditions culinaires du Maghreb.
Ce qui pimentera votre curiosité n’est-ce pas la loi du sel, la patience de la cuisinière,
le couscous clandestin….
Au cœur de ces rites, l’écrivain Isabelle Yhuel fait monter l’eau à la bouche
en nous communiquant son plaisir.
Ensemble, spectateurs et passeurs de mots, mettons-nous à table pour partager, hospitalité et
convivialité autour d’un repas littéraire où la nourriture du désir se mêle au désir de la nourriture…

19h30 : Buffet de spécialités du Maghreb
Par Salima Khelladi

20h30 : Lecture-Spectacle
« Passions d’Algérie »

d’après
Noces d’Albert CAMUS ( livres de Camus disponibles à La Châtre)
et Perennes de Tahar DJAOUT

Le Spectacle :
Rassembler dans un même élan deux écrivains algériens qui semblent si éloignés l’un de l’autre (ne serait-ce que dans le temps) peut surprendre?; deux écrivains qui ont marqué chacun à leur façon leur époque et qui, différemment, ont eu un destin tragique.
C’est pourtant le choix qu’a fait Jean-Paul SCHINTU pour nous donner à entendre le lien qu’ils entretiennent avec l’Algérie, la passion qu’ils éprouvent pour leur pays, mais aussi le désir de liberté et de révolte.

Jean-Paul Schintu, l’interprète, est né en Algérie, après avoir été élève au Conservatoire National Supérieur de Paris dans la classe d’Antoine Vitez, il devient d’abord acteur et metteur en scène, puis co-directeur du Théâtre de l’Escalier d’Or pendant huit ans. Il a interprété en 2010 au théàtre Maurice Sand de La Châtre « Le Premier homme » de Camus en partenariat avec la bibliothèque .
Il sera accompagné par Salem Amrane, guitariste d’origine berbère, spécialiste de la musique flamenca. Il puise son inspiration dans le luth arabe, le jazz, et la musique classique.

Tarifs :
5€ : La soirée avec 1 ou 2 spectacle sans le buffet
15€ : La soirée avec 1 ou 2 spectacle avec le buffet. Places limitées

Public Ados-Adultes
RESERVATION OBLIGATOIRE UNIQUEMENT POUR LA SOIREE AVEC BUFFET à la bibliothèque de La Châtre au 02 54 41 33 avant le 23 novembre.

Vezelay : Planter Un Arbre Sur La Colline

« Il faut planter un arbre, au profit d’un autre âge »
Caecilius Status, poète romain, v230-168 av J.C. Pour clôturer cette année de l’arbre à Vèzelay…

Planter un arbre sur la colline, autour de la Sainte-Catherine…

Cet arbre participera à l’harmonie du lieu.
Cette souscription pour l’arbre, marquera votre engagement pour un Vézelay minéral certes, mais aussi végétal.

Les associations
LES AMIS DE VEZELAY ET DE SA REGION CONVERGENCES,
Et leurs amis,
Vous convient à planter un arbre
Dimanche 2 décembre 2012 à 16h
Terrasse du Château, au chevet de la basilique Accompagnés par
Sylvia Lipia-Lacarrière, marraine, et Patrick J.George, parrain.

Renseignements
Association des Amis de Vézelay et de sa région BP 16 89450 Vézelay www.lesamisdevezelay.fr
Association Convergences
c/o Librairie L’Or des Etoiles
29 rue Saint-Etienne
89450 Vézelay
Tél. 03 86 33 30 06
convergences.vezelay@ordesetoiles.fr
www.convergences-vezelay.com

Avec la participation des EDITIONS ACTES SUD

Jacques Lacarrière : pour un rêve éveillé

Le parcours de cette soirée nous emmène sur les traces de Jacques Lacarrière, de sa rencontre avec le théâtre, à Epidaure en 1947, à ses engagements au travers de ses écrits pour que le théâtre soit un partage fraternel.
Les silhouettes qu’il fait exister : Antigone, Jocaste, Agamemnon, Cassandre, Ajax – toutes ces figures dont le poète s’est épris, parlent à travers son regard de leur condition d’êtres révoltés. Le poète nous aide ainsi à voir plus lucidement notre aujourd’hui.
L’expérience du théâtre, Jacques Lacarrière l’a vécue totalement en réclamant pour celui-ci le droit d’être « un rêve éveillé ».

Avec Sylvia Lipa-Lacarrière, Isabelle Yhuel, Etienne Chanson, Florence Forsythe.

le 1er décembre 2012 à 15 heures 30
à la médiathèque Equinoxe de Châteauroux

Fête du solstice d’hiver

Soirée Littérature & Vin
Fête du solstice d’hiver
Vézelay
Samedi 22 décembre 2012 à 20h

Première partie
La poussière du monde Jacques Lacarrière et la Cappadoce, lecture de textes par Sylvia Lipa-Lacarrière et projection d’un film (20mn), dans le cadre de l’exposition Kilims qui s’achèvera début janvier 2013 à L’Âme Enchantée

Deuxième partie
APOLOGIE DU LIVRE
Nous proposerons une sélection de textes soulignant l’importance du livre et invitons chaque participant à nous faire découvrir un de ses livres favoris…
A quoi peut bien servir un livre, si ce n’est à permettre de réfléchir et de rêver ? Alors que beaucoup de média nous enferment et nous conditionnent, le livre nous ouvre les portes de l’imaginaire. Il y a quatre outils essentiels à tout homme curieux de ce (et de ceux) qui l’entoure(nt) : le microscope, le télescope, le livre et la poésie.
Jacques Lacarrière.

Cérémonie du simple, exercice de la patience. Lire est un chemin, parmi tant d’autres. Croître en clarté, voilà le but.
Christian Bobin, Le Colporteur.

Dégustation de textes, vins* ET amuse-bouches
Les vins et les textes sont notamment sélectionnés par Clotilde Davenne, œnologue, vigneronne à Préhy, Domaine des Temps Perdus, et par Francette et Lorant Hecquet, libraires à Vézelay. Les participants souhaitant contribuer à la soirée par un texte sont bienvenus et sont priés de se faire connaître.
?
Rencontre organisée par l’association Convergences, avec la librairie L’Or des Etoiles
Librairie L’Âme Enchantée, 11 rue Saint-Etienne, Vézelay
Réservation nécessaire (nombre de places limité) 03 86 33 30 06
convergences.vezelay@ordesetoiles.fr
Participation (dégustation de 5 à 7 vins* et amuse-bouches) : 18 €, tarif réduit 12 €.
Convergences/Librairie L’Or des Etoiles 29 rue Saint Etienne 89450 Vézelay

*à consommer avec modération /Document imprimé par nos soins