Festival international de Géographie, Saint-Dié-des-Vosges. Le 4 Octobre 2025 à 9h30.
Hommage à Jacques Lacarrière avec Bruno DOUCEY, David PRUDHOMME, auteur de BD, Rébétika(Futuropolis), Sylvia Lacarrière, animé par Valérie MARIN LA MESLEE.
Le pays invité du festival est l’Indonésie, l’occasion de s’arrêter sur Borobudur, publié au printemps dernier aux éditions Jacques Brémont.
Le 25 et le 26 septembre, aux Instituts Français de Sousse et de Tunis.
En première partie Édouard Glissant, de Carthage au Diamant, le penseur de la relation A la rencontre du Tout-Monde d’Édouard Glissant, pour un partage des imaginaires, avec Valérie Marin La Meslée pour son livre Le Diamant d’Edouard Glissant, Éditions Philippe Rey – Institut du Tout Monde, 2024.
Puis le soleil, ce seul royaume. Qui était la terre d’enfance, qui l’est si simplement. Tout ce temps blessé, pour en venir au secret du sel qu’une île porte. C’est grande ambition de vouloir qualifier le temps. Chacun ne fait que tendre cet espace en lui, où se résume son mot, où sa lumière bruit. J’ai vu mon île sur son autan. Le sel du poème à la fin dépose dans la terre, qui s’alentit. Édouard Glissant, Le grand midi, in Le Sel Noir, Poésie NRF.
En seconde partie Jacques Lacarrière, Passeur de rives, passeur de rêves Voyage musical avec les textes de l’auteur qui racontent depuis le grenier d’écriture de Sacy. Des chemins qui nous mènent de la Turquie à la Grèce et à la Tunisie où se rencontrent le proche et le lointain. Avec Sylvia Lacarrière accompagnée de deux musiciens au oud et kanoun.
Allant vers les voix du monde, on ne fait pas qu’errer dans le labyrinthe des chemins embrouillés qui nous ramèneraient à nous-même, mais au contraire on découvre les autres et, avec eux, cette Ariane invisible qui vous attend au terme du chemin. Jacques Lacarrière
Mai 2025, nouvelle édition, avec une préface d’Andrea Marcolongo
C’est sous les portiques de l’Agora d’Athènes où la foule de ses auditeurs, abritée du soleil, venait écouter Hérodote relater ses voyages, que l’on aimerait lire, ou mieux encore entendre lire, L’Été grec.
Car ce livre est une approche vivante, un témoignage passionné, l’histoire d’une liaison heureuse de plus de vingt ans avec une terre, un peuple et une histoire. L’originalité de l’approche de Jacques Lacarrière réside, littéralement, dans sa démarche. Tels ces ascètes en quête d’un « homme différent », vivant – ivres de Dieu – aux frontières de la mort.
Et il devient alors évident que ce que cherche sans relâche sur la terre hellène ce promeneur solitaire, il l’a déjà trouvé en lui-même.
À travers le quotidien, les gestes et la langue populaires, dans un style impressionniste où se retrouvent l’harmonie de Sophocle, les chants médiévaux de Digenis, les mémoires du général Makryannis et les Kleftika, ces chants épiques de la guerre d’indépendance, nous passons tout naturellement de l’autre côté du miroir pour retrouver le fil qui relie Eschyle à Séféris, Homère à Elytis et Pindare à Ritsos.
À la manière enfin dont on a dit du printemps 68 français qu’il fut « chaud », on peut parler de la chaleur et du souffle libertaire de L’Été grec.
Mais le plus rare peut-être en ce beau livre est que l’exceptionnelle érudition de l’auteur n’ait en rien entamé l’étonnement, la jeunesse et l’acuité de son regard.
Ce roman, ce conte-histoire débute aux temps où finissait un monde. Au IVe siècle, les dieux anciens quittaient l’Egypte. A Alexandrie, capitale de la volupté, vivait Marie, la plus belle et la plus libre de toutes les prostituées de la ville. Près du port, elle se donnait aux hommes jour et nuit, dans l’ivresse du plaisir partagé. Mais tandis que l’histoire inverse son sens et que le dieu des chrétiens pénètre le coeur des hommes, Marie elle aussi ressent une force mystérieuse, un appel fulgurant : elle quitte tout et part au désert à la recherche de l’Infini qui la délivrera de ses remords et de toute vie humaine. Marie la prostituée devient Marie des Sables et rentre dans la légende. A travers le roman de cette extraordinaire existence, Jacques Lacarrière nous entraîne au coeur de ce monde qui bascule en devenant chrétien ; Alexandrie, le désert, un dieu nouveau, Marie d’Egypte, prostituée des hommes et amante de Dieu.
Dans le cadre de l’année du centenaire de Jacques Lacarrière les éditions Jacques Brémont proposent une parution de Borobudur, un texte paru originellement dans la revue Caravanes dirigée par Jean-Pierre Sicre et André Velter en 1997.
L’ouvrage sera présenté au Marché de la Poésie le 21 juin 2025 à 16h30.
» Impossible pour moi de prononcer ce nom sans sentir en moi renaître l’émotion de la première rencontre et celle surtout de la première arrivée au sommet… »
Où j’aimerais revenir
J’aimerais revenir dans le sanctuaire bouddhiste de Borobudur, situé dans le sud de l’île de Java, au cœur de la dense forêt tropicale. Il est composé de quatre étages quadrangulaires et de trois étages circulaires dont les côtés sont ornés de bas-reliefs représentant les vies antérieures du Bouddha. Au sommet, une ultime terrasse porte le grand stupa du Bouddha invisible. Regarder le soleil se lever du haut du monument, c’est regarder chaque matin le monde recommencer, un monde luxuriant, chatoyant et sonore, orchestré par les chants d’oiseaux de la forêt environnante. Ici, il n’y a personne pour vous accueillir, personne pour vous guider. Le lieu vous appartient et c’est à vous – et à vous seul – de savoir et sentir ce que vous êtes venu chercher ici. En ces temps où le rire, la joie, la sérénité sont si rares, Borobudur est une oasis de silence et de contemplation offerte ouverte à tous les visiteurs, une sculpture immense accueillante qui est comme le premier sourire du monde.
» Il y en a qui aiment si fort la terre qu’ils en viennent à ne plus savoir au juste d’où ils sont ; ceux-là rêvent que chacun de leurs pas le long du long chemin les rend fils d’un nouveau coin du monde. Jacques Lacarrière est l’un de ces citoyens au passeport mal défini : une nationalité qui hésite entre le champ ouvert de la steppe et les vents du ciel.
Est-il l’enfant de la Bourgogne, de la Grèce, des chemins poudreux de l’Anatolie ou de l’Orient extrême… peu importe. Aller lui va. Et il nous va qu’il aille ainsi.
Ces marcheurs impénitents qu’on trouve au matin dormant à l’abri des fossés enroulés dans une mauvaise couverture se faisaient hier encore traiter par les bonnes gens de « drôles de pèlerins ». Notre poète acceptera sans façons, veut-on croire, de se savoir ainsi désigné à son tour : Sans doute ne voit-il aucun mal à cela, bien au contraire. Jacques fils de Zébédée, son saint patron, n’est-il pas le protecteur de tous les pèlerins, drôles ou pas ?
Et puis le pèlerinage est en soi une chose suffisamment sérieuse pour qu’il soit besoin d’en rajouter, de se faire en chemin une tête de circonstance. Il est permis de siffler sur la route, de laisser la folle du logis vagabonder elle aussi : cela n’empêchera pas que, parvenu au sanctuaire, vous soit octroyé comme aux autres un peu de la manne céleste. De quoi regarnir sa besace, et aller voir ce qui se passe plus loin.
Les lecteurs de Jacques Lacarrière, ceux qui ont aimé, entre autres livres, Chemin faisant (1974), L’Été grec (1976), Le Pays sous l’écorce (1980), Marie d’Égypte (1983) … et tout récemment La Poussière du monde (1997) où il est grandement question du saint mystère des chemins, ne seront pas trop surpris de retrouver aujourd’hui ce fidèle compagnon à l’autre bout de la terre : non loin de l’équateur, sur la colline de Borobudur, que des générations de pèlerins ont usée de leurs pas et fertilisée de leurs rêves.
A l’occasion du centenaire de la naissance de Jacques Lacarrière, un hommage à l’auteur de L’Eté grec a lieu le jeudi 26 juin 2025 à la Villa Kérylos.
Dans lieu symbolisant à merveille les relations franco-grecques sera célébré l’écrivain dont l’œuvre continue d’inspirer de nombreux auteurs contemporains. Traducteur, poète, romancier, homme de théâtre, producteur à la radio, grand amateur de musique et de bons vins, penseur libertaire, défenseur de l’écologie, amoureux de la lumière grecque et des vies minuscules…
Les multiples facettes de Jacques Lacarrière sont évoquées au cours des différents moments de cette journée d’hommage.
Jacques Lacarrière, Patmos, La Chora, 1963, Courtesy Silvia Lipa-Lacarrière
Du 28 mai au 29 juin 2025, les éditions Le temps qu’il fait, sous la houlette de Georges Monti, présente à librairie Ombres Blanches une sélection de photographies de Jacques Lacarrière, conservées dans la collection du Château d’Eau, à Toulouse.
Exposition à voir du 28 mai au 29 juin 2025 dans les galeries Mirepoix, librairie Ombres Blanches, 3 rue mirepoix, Toulouse.
Lundi 10 Mars 2025 à 19 heures A la Maison de l’Amérique latine 217 boulevard Saint-Germain à Paris. Informations pratiques
Entre la France et le monde, Jacques Lacarrière, passeur de rives, passeur de rêves.
1925-2025. Cette année Jacques Lacarrière aurait eu cent ans, l’occasion de repartir à la découverte de son œuvre par les voix de tous ceux, amis, amies, lectrices et lecteurs qui n’ont cessé de l’accompagner depuis la création de l’association Chemins faisant au printemps 2006.
Présentation du calendrier 2025.
Lectures de Catherine Ferran (de la Comédie française), Michaël Ferrier, (lauréat du prix littéraire Jacques Lacarrière 2020), Sylvie Germain, (membre du jury du Prix), Elie Guillou (membre du jury du Prix), Sylvia Lacarrière, Valérie Marin La Meslée, (présidente du jury du Prix) Christian Peythieu, Baptiste Roussillon, Annie Terrier, (présidente de l’association Chemins faisant), André Velter … Avec la participation exceptionnelle d’Hanna Schygulla.
Musiques : Sophie Charpentier, Yvan Navaï (musiques).
La librairie L’Ecume des pages sera présente avec A l’orée du pays fertile, Ce que je dois à Aimé Césaire.
Anniversaire de la naissance de Jacques Lacarrière (1925) et de sa disparition (2005).
Une année d’anniversaires qui nous donne une merveilleuse occasion, avec les éditeurs de Jacques Lacarrière, de mettre en lumière son œuvre protéiforme, comme le rappelait notre cher ami Gil Jouanard.
Manifestations :
25 Janvier 2025, dans le cadre de « Strasbourg Capitale de la Culture de l’Unesco », et de Bibliothèques Idéales, Jacques Lacarrière, l’étonnant voyageur nous enchante encore, avec Etonnants Voyageurs.
Mars 2025, Printemps des poètes avec la nouvelle édition de l’Anthologie poétique A L’Orée du pays fertile aux éditions Sghers
Du 28 Mai au 29 Juin 2025, à Toulouse, exposition Jacques Lacarrière, écrivain-photographe à la librairie Ombres Blanches, en collaboration avec la galerie Le Château d’Eau et les éditions Le temps qu’il fait.
Du 7 au 9 Juin 2025, FestivalÉtonnants Voyageurs avec les éditions Plon, « Dictionnaires amoureux » et « Terre Humaine ».
Le 31 octobre 2025, à Vezelay, en complicité avec le librairie L’Or des Étoiles, Un voyage au coeur de la mythologie, avec Laurent Hecquet et Sylvia Lacarrière, accompagnés par les vins de Clothilde Davenne,
Le 26 Novembre 2025, Chemins faisant à Quimper, Promenade dans la Grèce de Jacques Lacarrière.
Les 29 et 7 Décembre, Paris, théâtre de l’Ile Saint-Louis, Dans la Forêt des Songes, reprise du spectacle musical de Michel Boizot.