Aristide Caillaud, l’enchanteur

Aux racines du merveilleux

Textes de Max-Pol Fouchet et Jacques Lacarrière avec les voix de Guilène Ferré et Sylvia Lipa-Lacarrière.

Aristide de Sirène
Sous les paumes, le mirage. Sous la main, le miracle.
Une Pâques de couleurs, pâquis de colories.
Au bout des doigts, le monde.
Sur la toile, l’Etoile.
Un beethléem de lumière. Etable où se rend le Mage,
enchanteur cheminant, quand le désir le prend de rendre hommage
au nouveau lieu des langes.
Ici, même les momies sourient dans l’Immobile,
l’arbre ne craint plus ses rumeurs
l’oiseau revendique le chat
et le volcan, ailleurs étau de feu,
est un émoi de plus parmi l’azur.
J. L

Vendredi 6 août 2010, 19H 30 
à L’Ame enchantée,
11 rue Saint Etienne.
Vézelay
03.86.32.38.38
Editions Somogy

Promenade en Grèce

Concert – Lecture

Bouzouki Nicolas Syros, guitare Ménélas Evgniadis
musiques de Théodorakis et Hadzidakis

Lecture Sylvia Lipa-Lacarrière

Textes choisis dans L’Eté grec, Chemins d’écriture,
poèmes : Icare, Aphrodite
Ménologue, courts poèmes accompagnés de la musique de Hadzidakis.

Concert de rébètika “Le Blues du Pirée”

… C’est dans les ports et par la suite dans les tavernes, là où tout Grec se sent chez lui, que se pose la question même qui résonne au coeur de chaque rébètiko : la nuit de l’homme finira-t-elle un jour ?

Bordeaux : vendredi 12 mars 2010 à 22 heures, Halle des Chartrons, place du marché des Chartrons.

Trentels (Lot et Garonne) : samedi 13 mars à 19 heures, Salle des Fêtes.

Renseignements : 06 37 54 00 02

Jacques Lacarrière
« Né à Limoges en 1925, grand voyageur aux yeux bleus, amoureux de la Grèce, humaniste, il a multiplié les récits de voyage, romans, poèmes, traductions, livres d’art et photographies (…). Emerveillé par la Grèce, le grec ancien et la mythologie, il découvre pour la première fois le pays en 1947, traduit Hérodote et Sophocle, et met en scène Ajax et Perséphone. » Ainsi est-il présenté par le festival de Saint-Malo Etonnants Voyageurs auquel il participa fidèlement avec sa femme, la comédienne Sylvia LIpa, jusqu’à sa mort brutale en 2005. Son amour pour la Grèce où il voyagea et vécut, l’amène à en voir la continuité et A nejamais séparer la Grèce antique de la Grèce moderne. Un survol de sa bibliographie en témoigne : L’été grec. En cheminant avec Hérodote,Promenade dans la Grecs antique, L’Odyssée hier et aujourd’hui : de Homère à Nikos Kazantzaids, Dictionnaire amoureux de la Grèce, sans oublier ses traductions de Séféris, Elytis, Ritsos, Taktsis et Vassilikos, poètes et prosateurs grecs contemporains. Dans les années 50 il découvre aussi « une Grèce qui n’a plus rien à voir avec celle de la bourgeoisie, des touristes et des hellénistes », qu’il appellera « la Grèce de l’ombre », celle des rébétika, (auxquels il consacre avec Michel Voikovitch, un ouvrage portant ce titre, en 1999).

Rencontre avec Nicolas Syros, relatée ainsi en 1993 :
« J’ai connu Nicolas Syros il y a plus de quinze ans lors dn premier concert qu’il donna pour les étudiants de l’université de Jussieu. Par la suite, lorsque je conçus le spectacle intitulé « chant profond de la Grèce » donné en 1982 dans une trentaine de villes françaises, je pensai tout naturellement à lui pour assurer la partie musicale du spectacle, composée de rébétika et de chants contemporains, tâche qu’il assuma parfaitement, avec les deux partenaires de son groupe « Rebetiko tsardi ». J’ ai rencontré personnellement cette musique des rebetika il y a maintenant près de quarante ans etj’ai raconté dans mon livre L été grec tous les détails de cette rencontre et de cette longue fréquentation. .Tai entendu en Grèce et en France les principaux instrumentistes qui s’adonnent à cette musique. Je peux dira que de tous Nicolas Syros est celui qui demeure le plus fidèle à l’esprit de cette musique et qui l’interprète d’une façon tout à fait authentique (,..). »

Nicolas Syros
Né à Athènes en 1955, Nicolas Syros est issu d’une famille de musiciens: son père est diplômé de violon classique du conservatoire national d’Athènes; son frère est guitariste et violoniste classique. Deux de ses oncles sont accordéonistes, un autre est guitariste. Très tôt Nicolas-Syros est attiré par le bouzouki, seul instrument traditionnel national grec, avec le baglama. Cet instrument n’étant pas enseigné dans les conservatoires, il fait son apprentissage en autodidacte auprès du célèbre Vassilis Tsitsanis, en 1968. Il rencontre alors les plus célèbres interprètes ou compositeurs de la tradition du rébétiko : Papayoannou, Mitsakis, Kéromitis, Roza Eskenazy, Costas Caflanis, Yoanna Vorqhopoulou, Odysseus Moskonas, Paskalakis, Couli Skarpèlis, Bayadèras, Costas Soukounas et Markos Vamvakaris.

Rébétiko, rébétika… 
Bref historique de la fin du XIXème siècle au début des années 60.
Il connaît parallèlement une évolution dans tous ses aspects : du violon et du santour de l’orchestre smyrniote on passe progressivement à l’orchestre du Pirée avec le bouzouki et le baglama, la guitare et [‘accordéon ; des modes turcs on passe à une harmonisation àl’occidentale, et de l’argot et des chansons de même à la critique sociale et politique ; enfin de la prison et des « tekkédès* » on passe aux tavernes et aux boîtes de nuit.
( d’après Georges Kokkonis, musicologue)
* lieu fréquenté par les fumeurs de haschich.

Ce qu’en dit Jacques Lacarrière
(extraits de la présentation de La Grèce de l’onibre, Christian Pirot éditeur, 1999, à l’exception des phrases en italique)
Le rébétiko et son héros :
Qu’est-ce qu’un rébétiko (au pluriel: rébétika)? Un chant, un air, une musique qui furent longtemps en vogue dans le milieu des rébéfès. Ce mot, avec son synonyme mangues signifiait un marginal, un irrégulier, parfois même un irréductible vivant en dehors de la société courante, un être hors du commun, plutôt un insoumis, un rebelle, voire un anarchiste. Méprisé par la « bonne» société qui voyait en lui un dévoyé et surtout un drogué (beaucoup en effet s’adonnaient aux joies et à l’ivresse du haschich) le rébétès fréquentait et vivait au cœur de l’hypocosmos, du sous-monde, des bas-fonds.

Les « rébétès » aujourd’hui :
Maintenant, le personnage ou le héros des rébétika, le nouveau rébétès si je puis dire, est davantage un laissé pour compte, un déshérité, un esseulé, un exploité, parfois aussi un exilé, un ancien émigré, ou ce qu’on nomme aujourd’hui un exclu, au cœur de notre propre société. Création vivante, le rébétiko a toujours été écho, reflet de la société qu’il refuse et en même temps qu’il incarne. Si bien que la silhouette du rébétès est devenue aujourd’hui plus proche de celle du paumé ou du S.D.F, que de celle de l’arsouille ou du drogué des origines.

Les thèmes abordés:  
Ils concernent au premier degré le vin, ITierbe, l’ivresse (mostowo), mais aussi et plus souvent encore la solitude, l’ennui, le désespoir, l’exil, la prison, la mort. Et aussi, puisqu’il s’agit de chansons qui sont toujours composées par des hommes, le culte de la mère, toujours appelée monoula, petite mère, la perfidie active et constante des femmes, la détresse de ceux qui sont sans cesse et trompés et trahis.

Au fil du temps des thèmes nouveaux apparaissent : l’espoir d’une issue possible, d’une évasion, d’une solution hors de l’enfer ou simplement du désespoir. Ce milieu, ce décor et ce répertoire n’ont donc pas empêché le rébétiko d’évoluer : Après la guerre, (…) il rencontra d’abord une forte résistance de la part des classes établies, puis son statut changea rapidement. Hadzidakis, célèbre compositeur, l’a revendiqué dès 1949 comme une des sources les plus vivantes et précieuses de la culture musicale grecque moderne.

Le rébétiko est aujourd’hui non une musique purement folklorique mais un des courants forts de la tradition grecque.

Yggdrasil

Pièce de Michel Sendrez
Par Frédéric Stochl (contre-bassiste de l’ensemble intercontemporain)
et le poème éponyme de Jacques Lacarrière
le 13 février 2010 à 15 h 30
Bibliothèque Buffon
15 bis rue Buffon Paris 5°

 » Yggdrasil est le nom donné par les anciens
Germains au Frêne cosmique
qui reliait le ciel et la terre. Il abritait
en ses racines les divinités du destin,
en ses branches toute l’humanité et
en son sommet le palais des dieux. « 
Jacques Lacarrière

Célébrer le lien de l’Homme à la Nature

Cycle 2010 « Réflexion sur la crise de l’environnement »
 
Célébrer le lien de l’Homme à la Nature
en hommage à Jacques Lacarrière, écrivain-voyageur
 
Le Mardi 9 février 2010 à 19h30
Au Musée du Montparnasse
21, avenue du Maine – Paris 15ème
Métro Montparnasse /sortie 2
(Même adresse que l’Espace Krajcberg)

  Entrée libre
  
Dans « Chemin faisant, mille kilomètres à pied à travers la France d’aujourd’hui », Jacques Lacarrière écrivait en 1974 :« Je ne souhaite rien d’autre, par ce livre, que redonner à son lecteur le goût des herbes et des chemins, le besoin de musarder dans l’imprévu, de retrouver ses racines dans le grand message des horizons ».

 Après une présentation de Gil Jouanard, nous musarderons poétiquement dans l’imprévu des herbes et des chemins… Avec les mots de Jacques Lacarrière dits par Sylvia Lipa-Lacarrière et ses amis, accompagnés de la musique du « Son des choses » de Yuko Hirota.

A lire : Chantal Delacotte pour le site web d’Alessandra Buronzo
« Réflexion sur la crise de l’environnement » – Comment mieux habiter le monde ?

Cycle 2010 « Réflexion sur la crise de l’environnement »
Musée du Montparnasse/Espace Krajcberg « Être veilleur de diversité » 
Synthèse de la soirée du 9 février 2010
« Célébrer le lien de l’homme à la nature en hommage à Jacques Lacarrière, écrivain-voyageur »

Une clairière nous accueille, au cœur de la forêt des « bois brûlés » de Frans Krajcberg. De là, nous cheminons en compagnie de Jacques Lacarrière, à la découverte ou à la redécouverte de son œuvre. « Chemin faisant », Jacques Lacarrière nous accompagne : la vidéo rend présentes sa silhouette, ses intonations, sa philosophie de vie ; une philosophie qu’exprime aussi Gil Jouanard, évoquant la géographie amoureuse de l’ami Jacques, son lien intime à la nature. Et la voix de Sylvia Lacarrière offre ses textes ciselés en dialogue avec le « son des choses », l’inattendu des improvisations sonores de Yuko Hirota.
Les variations du « petit lexique des eaux campagnes et forêts » – tel le « C de Clairière », « clair Hier de la forêt, lorsque les arbres n’y sont plus »… – nous rappellent l’humour de Jacques Lacarrière et son écriture qui, toujours, a célébré les trois règnes et les quatre éléments. « Au début du monde » l’Eau apparut dont « les mouvements, tremblements, turbulences, sont les ultimes frissonnements, la mémoire mourante de la première Parole, celle qui donne à l’Eau son nom, sa vie, sa forme. Car étant nommée, elle devint animée (1)».
L’Eau est mère des Fleuves et « le vaste monde, seuls les fleuves peuvent vous l’apprendre sur la terre et, dans le ciel, les oiseaux migrateurs. Les fleuves sont des eaux migratrices, messagères de l’universel (2) ». Une eau qui devient nuages…« Être nuage. S’alléger de ce qui est trop lourd en soi …Alors tout deviendra possible, y compris de se fondre en l’oratoire des vents, de se glisser en silence aux cloîtres du couchant (3) ». L’Eau est aussi Océan profond où l’on rencontre « des monstres inconnus…l’Inespérée et l’Inimaginable…l’Ogresse des eaux profondes, la Princesse des lueurs aux yeux nimbés de sept opales, la Louve des mers au diadème, immense calmar des profondeurs au rostre constellé comme une Pléiade engloutie… (4) »
Sur terre règne l’océan des herbes « ce qu’il y a de plus banal… pendant des millions d’années la nourriture des herbivores. Elle fut- elle est toujours – la rumination du monde. Herbivores, carnivores, ruminants, digérants, nomades, sédentaires, nous sommes tous des enfants de l’herbe (5) »… Enfants de l’herbe, nous rendons hommage à Jacques Lacarrière en nommant, tour à tour, une de ces herbes qui défilent en litanie poétique – « herbe à la Vierge, herbe bénie, herbe à l’Hirondelle… » – ou en cohorte drolatique – « herbe aux teigneux, herbe aux mites, aux femmes battues ou aux hémorroïdes… ». Sur terre, règnent aussi les arbres : « Les arbres jadis furent nos parents. Ils sont aujourd’hui nos enfants. Nous dépendîmes d’eux. Aujourd’hui ce sont eux qui dépendent de nous. Nous leur devons attention et assistance. Ils ne sont pas seulement nos enfants, notre avenir de verdure. Ils sont aussi les stables et fidèles compagnons de toute notre aventure terrestre…Ils sont aussi, je l’avais oublié, un oratoire, un offertoire de lumière (6) ». Nous n’oublions pas les pierres. Elles « …ne gisent et dorment qu’en apparence… (7) » et chacun révèle la strophe lapidaire qui, tirée au sort, l’a accompagné durant la soirée.
Gardons la souvenance que « Nous sommes gros de tous les paysages jamais vus » et que « Nous ne serons jamais seuls au monde tant que le monde entier sommeillera en nous (8) »….

(1) Errances, Christian Pirot éditeur (Petit lexique…)
(2) Lettre
(3) Un jardin pour mémoire, NIL éditions (fleuve)
(4) Poème- Le Pays sous l’écorce, Seuil (l’océan)
(5) Sourates, Fayard (l’herbe)
(6) Dictionnaire amoureux de la mythologie, Plon (l’arbre)
(7) Lapidaire, Fata Morgana
(8) Un jardin pour mémoire, Nil

D’amour et d’exil

Poèmes croisés des Turcs et des Arméniens

Récital musique et poésie

FRANÇOISE ARNAUD-DEMIR: DIRECTION ET CHANT
MARIANNE AURICOSTE: RÉCITANTE
SYLVIA LIPA-LACARRIÈRE: RÉCITANTE
MAHMUT DEMIR : LUTHS SAZ, VIÈLE KEMENTCHÉ, PERCUSSIONS
PHILIPPE CHAHBAZIAN : FLÛTES SHEVI ET KAVAL, DOUDOUK

Au Centre Mandapa le 21 janvier 2010 à 20h30, au centre Mandapa, 6 rue Wurtz 75013 Paris.
Métro Glacière ou Corvisart
01 45 89 01 60

Histoire de Tahara, girafe d’Egypte

Au théâtre de l’île Saint-Louis
Les 1er, 3 et 4 avril 2009 à 18h30

« Que fit la curiosité scientifique alliée au caprice d’un roi. »
Déportée, exilée, débarquée, à Marseille, Tahara, girafe née des dunes d’Egypte vint à pied à Paris dans la liesse populaire pour être présentée au roi Charles X le 30 juin 1827.

Texte : Jeanne Gatard
Musique : François Daudin Clavaud
Flûte : Michel Boizot
Récitants :
Sylvia Lipa Lacarrière
Michel Boizot

39, quai d’Anjou, Paris 4e, Réservations: 01 46 33 48 65

Version Imprimable
Théâtre de l’île Saint-Louis

Jacques Lacarrière et le Théâtre

Banquet Littéraire
Présenté par Jean Guiloineau
Lectures de Sylvia Lipa-Lacarrière

« On ne vulgarise pas la connaissance, on la partage. On ne communique pas un savoir, comme si notre cerveau était une outre qu’il suffit de presser, on le met en commun, et, ce faisant, on le met en question. « 
A propos des années de travail avec Jean Vilar à Avignon (p 130 Un rêve éveillé, soixante ans de passion pour le théâtre éd. Transboréal)

Mercredi 18 novembre à 20h
à la Ferme de Viry-Châtillon, face à la mairie

buffet dînatoire—gratuit sur inscription
participation par un dessert ou une bouteille

renseignements—réservations
Le Coq-à-l’âne 01.60.77.75.43—06 76 65 44 87

Istanbul 2009

Hommage à Jacques Lacarrière

Le 6 octobre 2009 à 18h30
L’Institut Français d’Istanbul rend hommage à l’écrivain, poète, traducteur et avant tout voyageur, humaniste et grand ami de la Turquie, Jacques Lacarrière (1925-2005).

Récompensé par le Grand Prix de l’Académie Française en 1991 pour l’ensemble de son œuvre, Jacques Lacarrière a écrit de nombreux livres sur la Grèce antique et moderne, mais il s’est aussi beaucoup intéressé à la Turquie, Syrie, Egypte, Inde…

L’actrice Sylvia Lacarrière, épouse de Jacques Lacarrière, lira quelques textes de ce grand intellectuel et ses amis écrivains, notamment Nedim Giirsel et Ôzdemir Ince viendront lui rendre hommage. L’exposition de peinture d’Omer Kalesi, peintre admiré de Jacques Lacarrière, viendra accompagner magistralement cet hommage.

Par ailleurs, Sylvia Lacarrière réalisera, le mardi 6 octobre à 11h une lecture de textes soufis et sur la pensée soufie au département de Philosophie de l’Université de Galatasaray.

Le 7 octobre à 20h30
Julien Bernard Jalaleddin Weiss
Kanoun

Né à Paris, Julien Bernard jalaleddin Weiss abandonne une carrière de guitariste classique en 1978 pour se consacrer à l’étude du kanoun auprès de maîtres turcs, syriens, égyptiens, irakiens, tunisiens, libanais et iraniens. Il fonde en 1983 l’ensemble Al Kindî, et enregistre plus de 20 disques (le dernier, « Parfums Ottomans »). Il se produit dans les théâtres et festivals les plus prestigieux : Carnegie Hall, Théâtre de la Ville de Paris ou encore Queen Elisabeth Hall avec de nombreuses créations nourries des traditions liturgiques soufies. En mai 2009 il monte le Ayini Serif Huzzam du compositeur ismail Dede Efendi pour l’Opéra de Lille avec une formation de 35 artistes d’Istanbul. Il réside entre Istanbul, Paris et Alep. Il a participé avec Jacques Lacarrière, dont il était l’ami, à plusieurs soirées littéraires et à l’inauguration du temple tibétain de Kagyu Ling en 1987.

Exposition Ömer Kalesi
Né en 1932 à Srbitza en Macédoine, Orner Kalesi émigre en Turquie avec sa famille à l’âge de 24 ans. Après ses études à l’Académie des Beaux-Arts d’Istanbul, il s’installe, en 1965, à Paris. Encore étudiant, il voyage à la découverte de la Turquie profonde. Son périple le conduit sur les pas des philosophes et humanistes du 13ème siècle, Meviâna, Haci Bektas Veli et Yunus Emre. Ses tableaux, en particulier ceux de derviches et de bergers, se nourrissent de ses impressions de ce voyage.

Jacques Lacarrière a consacré plusieurs textes à l’œuvre d’Ômer Kalesi, dont l’impressionant livre Orner Kalesi- Trajectoires publié par la Galerie Tem.

«… Ainsi sont à mes yeux ces peintures, ces portraits, hors du temps qui ne regardent plus qu’en eux-mêmes. Qu’on les nomme derviches ou bergers, ils disent un horizon sans fin, fait de poussière ou de prière, balayé par un vent Paraclet qui les subjugue et qui les fige. Oui, ils viennent d’un pays terrestre, ils portent le manteau des humbles et la coiffe des anatoliens mais en fait ils sont déjà parvenus ailleurs. Peut-être en ce lieu entrevu par les Gnostiques et les Soufis, où nous attend notre véritable image venue à notre rencontre. Bien qu’immobiles, figés ou pétrifiés en leur danse immobile, en leurs gestes de cosmonautes saisis par l’apesanteur, ils nous forcent à suivre leur voyage, à devenir témoins de leurs noces avec l’invisible. Ils sont une danse heureuse, une fête, une liturgie de gestes et à ‘attente. Et je sais maintenant ce qu’en eux je perçois vraiment : ils sont des chrysalides où un nouvel homme est en train d’éclore. »
Jacques Lacarrière, Paris, 1992

Cette exposition, réalisée en hommage à Jacques Lacarrière et en partenariat avec la Galerie Tem, est proposée dans la galerie et sur les murs extérieurs de l’Institut Français d’Istanbul du 6 au 27 octobre 2009

Dans la Forêt des Songes Episode premier

THOUSTRA

Par Michel Boizot
Au Théatre de l’île Saint-Louis à Paris

 » Un moment de grâce du festival off, Avignon 2009  » Le Point, 16/07/09
 » Jamais Jacques Lacarrière n’a inventé une fable aussi libre, aussi baroque et joyeuse que celle-ci il n’a jamais écrit un ouvrage aussi malicieux, aussi taquin, aussi fantasque soumettant son érudition à la loi de la légéreté et de la drôlerie « 
Gilles Lapouge Le Magazine Littéraire
15€ – étudiants de moins de 25 ans, avec une carte: 10€
Réservation 01 46 33 48 65
En octobre 2009
18h30: les 15 et 16
En décembre 2009
18h30: les 9 et 10
En janvier 2010
18h30: le 29
15h00: le 31
En février 2010
18h30: les 19 et 26
En avril 2010
18h30: les 14 et 15

Informations Théatre de l’île Saint-Louis

En cheminant avec Jacques Lacarrière

A la Maison Jules Roy

Vendredi 18 septembre 2009 à 18h30 au Clos du Couvent – Rue des Ecoles, Vézelay

« Je ne crois au hasard que s’il s’inscrit
dans un destin d’étoiles,
je ne me reconnais de patrie
que dans la voie lactée »
Jules Roy

« Ma patrie première, en tant qu’écrivain, c’est ma langue, le français. Et donc, tout ce qu’une langue porte et nourrit : une histoire, une mémoire, un devenir, un avenir les quatre points cardinaux de ce qu’on peut nommer une culture. »
Jacques Lacarrière

Avec Sylvia Lipa-Lacarrière accompagnée de Catherine Ferran (sous réserve),Guilène Ferré, Françoise Huart, Maud Rayer et Lorant Hecquet, Michel Boizot, voix et flûte.

Lectures choisies dans les textes de Jacques au plaisir de chacun.

Informations Maison Jules Roy de Vézelay